vendredi 29 juin 2012

Souvenirs d'Istanbul ♦ En descendant le long de la Corne d'Or + Saint-Sauveur-in-Chora



Suite de la note sur Eyüp.

La descente à pieds depuis Eyüp fut laborieuse, il faisait chaud, c'était le bazar dans les rues pour trouver son chemin, les routes étaient franchement sans charme, le comble fut de tomber sur l'autoroute en plein milieu de la ville.

Mon oasis fut les cimetières autour de la grande rue Edimekapi Rami Cd , dont un très vieux avec ses belles tombes anciennes.
Ambiance hors du temps garantie!



Une autre caractéristique de la ville c'est que vous risquez de vous perdre très facilement, beaucoup de petits rues n'ont pas de noms et ne sont pas indiquées sur les cartes.
Nous étions seuls pour cette dernière journée donc nous faisions attention à ne pas trop sortir des grands axes. Nous avons quand même tenté les petits coins mais sans aller bien loin, les rues se transforment vite en labyrinthe. C'est un de mes grands regrets car le peu qu'on nous avons vu m'a fasciné notamment toutes ses petites maisons colorées.

Au hasard du chemin nous sommes tombés sur un morceau du mur de Théodose.
Nous avons grimpé dessus, effet vertigineux assuré!
Il y a très peu de visiteurs dans cette zone, ici nous sommes au milieu de bâtisses défoncées et de camps de fortune, c'était vraiment étrange.

 

Nous arrivons finalement vers notre destination "Saint-sauveur-in-chora", l'église devenue mosquée puis musée, avec ses sublimes mosaïques, peintures et murs en marbre coloré.

On se rend compte là que les touristes ne visitent pas du tout les alentours, la plupart viennent en taxis et repartent. L'impression que nous avons eu autour des murailles se renforcent.
Il y a comme une zone autour de l'église avec ses restaurants et ses boutiques et puis plus rien, on se retrouve devant les maisons un peu défraichies, sans un seul visiteur.
Le risque de se perdre y est surement pour beaucoup mais c'est la première fois que j'ai cette impression de "bulle" dans une ville.



Entrons maintenant dans l'église pour admirer les belles fresques byzantines en peinture et en mosaïques qui furent recouvertes lors de sa transformation en mosquée.

 

Je veux bien son "manteau à paillettes" à lui! :)



J'ai adoré la salle principale, le naos, en "patchwork" de différentes couleurs de marbre.
 Cela vibre sous les yeux, c'est beau!



Malgré la fatigue qui commençait franchement à se faire sentir, nous sommes repartis pour explorer le quartier de Fatih, réputé pour être le plus religieux de la ville. La foule de fidèles prés de la mosquée nous l'a confirmé.

Nous y avons mangé le doner kebab le moins cher de notre vie (moins de 1 euros et super bon en plus!) dans une petite échoppe où on a été très surpris de nous voir débarquer, il faut dire que l'on devait être les seuls touristes dans le coin.

J'ai acheté un morceau de rayon de miel, Seb des pistaches et du thé.
Les commerçants sont adorables et souriants, ce quartier fut un gros coup de cœur pour la gentillesse de ses habitants.


 

Dans les jardins autour de la mosquée de Fatih les chats ont envahit la pelouse.
Regardez moi ses petits pachas!



L'aqueduc de Valens Valens Kemeri, un peu perdu au milieu de la route et des habitations mais remarquablement conservé.

Vous noterez le côté pile au soleil et le côté face à l'ombre!.

 
Nous avons continué la visite dans le quartier, vue pleins de boutiques d'alimentations, des boucheries aux images pas glops (pauvres petits moutons qui attendaient dans leur camion) mais qui restent fascinants à observer (les têtes de moutons cuits c'est quelque chose). J'étais tellement absorbée que je n'ai presque pas pris de photos.

 

Un dernier shopping, un petit casse-croûte et nous revoilà sur le bateau pour un beau coucher de soleil (on avait calculé à la minute prés le départ à prendre).

Voilà une belle façon de dire au revoir à Istanbul avec ses images de cartes postales qui en ont fait rêver bien d'autres avant moi.




Post scriptum: De l'art de jouer aux touristes.

Ce n'est pas toujours évident d'être touriste, on veut à la fois voir les choses reconnues que l'on trouve dans les guides, qui bien sûr seront envahit d'autres touristes ayant eu la même idée que nous, et en même temps on aspire à explorer un peu en dehors des clous.
Les grands classiques sont forcement à voir, leur réputation étant en général justifiée mais on rate aussi beaucoup de choses si on ne va un peu plus loin.
Je suis loin d'être une grande exploratrice (trop chochote pour ça) mais j'essaie toujours de trouver des lieux insolites avant de partir et nous marchons souvent à l'aveugle dans un quartier ou d'un point à un autre, il y a toujours des surprises en chemin, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. C'est le meilleur moyen de ce sortir les clichés que l'on peut avoir dans la tête sur un pays avant de partir (où de les confirmer!).
Nous essayons de trouver un équilibre et ma foi je pense que nous nous débrouillons pas trop mal.



Un grand merci à Isabelle et Martin pour leur hospitalité.
Isabelle tu as été un guide au top!

3 commentaires:

Zabelou a dit…

Je t'en prie. Cela a été un vrai plaisir de vous avoir ici. Vous pouvez revenir quand vous voulez! Vous êtes les meilleurs invités de la décennie...

gabrielle aznar a dit…

Ohh ça c'est du chouette compliment qui va droit au coeur!
J'aimerai bien aussi revenir!!

Bisous ma belle, faut que je t'envoie des photos d'ailleurs!

Eimelle a dit…

Que de contrastes dans cette ville!
Merci pour cette belle balade!