
Il y a bien longtemps j'avais regardé quelques épisodes dans le désordre de la série "Six
feet under". Cette histoire de la famille
Fisher, propriétaire d'une maison de Pompes funèbres m'avait bien intrigués mais faute d'une diffusion digne de ce nom sur une chaîne non câblé, bah j'avais du laisser tomber.
Et puis mon formidable amoureux est arrivé avec son coffret de l'intégral de la série.
Voilà plusieurs mois que je suis assidûment leurs vies.
La première saison m'a chamboulé par la finesse des relations entre frère et soeur, par la VRAIE sensation que l'on éprouve à perdre un proche.
J'ai forcement fait le rapprochement avec le personnage de Claire qui a deux grands frères du même écart que les miens.
Le silence, ce silence qu'on n'arrive pas à briser. Cette impression qu'on arrivera à ce connaître vraiment. Je n'ai jamais vu une série aussi réaliste.
Les épisodes ont défilés, toujours aussi plaisant mais perdant au fil du temps la véracité du début.
J'ai quand même été bouleversé à la mort d'un des personnages, où l'approche avec la dépouille, le cadavre est montrée d'une façon si crue mais si authentique. C'était étrange de voir ce rapport à la pourriture, à la chair dans un monde où on cache le corps de nos défunts que ce soit par un cercueil fermé ou par un maquillage.
Je suis toujours scotché par le fait que le héros ait pu aller au delà de son dégoût pour réaliser les dernières volontés de la morte.
Je ne parle même pas de la période école d'art de Claire, ça fout presque la honte de savoir que c'est presque pareil dans la réalité, de me dire qu'on a sûrement été aussi pompeux et présomptueux.
Je me suis aussi terriblement attachée au personnage de
Brenda, à la personne qu'elle devient à la fin. J'avais envie de frapper tout les
Fisher tellement je les trouvais injuste envers elle, (quand je vous dis qu'on s'implique dans cette série!).
Et puis hier soir je suis arrivée à la fin.
J'ai été soulagé de voir que tout irait bien pour ma chouchoute.
J'ai eu cette sensation de plus pouvoir respirer quand Claire part pour
New York, presque identique à celle que j'ai ressenti en laissant ma mère derrière moi quand je suis partie pour poursuivre mes études, ce grand vide.
Et puis sont arrivées les six dernières minutes, où tu les perds, un par un, comme dans la vraie vie. Beaucoup de
fans ont eu l'impression de perdre un peu de leur famille, c'est assez juste. A être aussi proche d'eux on finit par croire qu'ils nous appartiennent.
Et me revoilà entrain de faire le deuil de personnages, c'est dingues quand même. Ça m'est arrivée rarement pourtant.
Tout ça pour dire que c'était la meilleure fin d'une série que j'ai jamais vu, où on ne nous laisse pas sur le carreau.

Alors ça c'est pour finir sur une note plus joyeuse.
J'ai craqué littéralement sur la petite Maya. Je la trouve adorable, je pouvais pas m'empêcher de le dire à chaque fois que je la voyais apparaître.
J'en veux une comme ça quand je serai grande ^^.